Article Le Dauphiné:
Passé par Bourg-en-Bresse et Bourgoin, l’ancien pilier Sylvain Charlet rejoint, Sébastien Décarre à la tête de l’effectif haut-savoyard pour ses grands débuts d’entraîneur après plus de 200 matchs disputés en Top 14 et en Pro D2. Retrouvez sa première interview.
Pour débuter votre carrière d’entraîneur, vous retrouvez la région où vous aviez lancé votre parcours de joueur…
« J’ai passé une saison à Bourg-en-Bresse, deux à Bourgoin et effectivement c’est dans cette même région que je vais débuter une nouvelle carrière, celle d’entraîneur après douze saisons comme joueur professionnel. »
Pourquoi avoir choisi Rumilly ?
« Avant tout parce que c’est un club qui a une histoire mais qui porte aussi un projet à la fois ambitieux et réfléchi. Il y a eu un autre facteur important pour guider mon choix, le fait que je connaisse bien Sébastien Décarre avec qui je vais travailler. Nous nous sommes connus à l’âge de 16 ans, au centre de formation de Castres. Nos carrières respectives nous ont éloignés mais nous avons repris contact il y a deux ans. Nous avons beaucoup échangé et nous partageons la même vision du rugby. Dès nos premières discussions, j’ai ressenti un climat de confiance s’instaurer avec les dirigeants rumilliens. Tout cela a été déterminant par rapport aux autres propositions que j’avais. »
Est-ce un nouveau challenge personnel ?
« Je vais entamer une nouvelle carrière mais depuis trois ans j’ai déjà eu une approche de la fonction en intervenant auprès des espoirs de Pau, puis auprès de l’équipe féminine de Perpignan en élite 2. J’ai également travaillé à Marcoussis, avec les arbitres, sur le thème de la mêlée. J’ai eu le temps de prendre mes marques. Cette reconversion est quelque chose que j’ai voulu et que j’ai préparé. J’ai commencé à y penser à l’approche de la trentaine. »
Quel type d’entraîneur entendez-vous être ?
« On a coutume de dire que les bons joueurs ne font pas forcément les bons entraîneurs. La réussite dans cette fonction passe par le collectif. Il y a obligatoirement dans la relation entre un entraîneur et ses joueurs une notion de hiérarchie, mais les joueurs ont aussi leur vision des choses à faire passer. Sans eux l’entraîneur n’est rien. La fonction ne peut se concevoir à travers la seule approche technique, la dimension humaine est également fondamentale. J’ai été joueur. J’ai eu des entraîneurs qui ne juraient que par le tableau noir. Personnellement je crois en la participation, l’échange, l’écoute. »
Quelles sont vos ambitions personnelles et pour votre nouveau club ?
« Je ne vais pas promettre le Top 14 ou la Pro D2 ! Rumilly a un projet, à court, à moyen et à long terme. C’est une force. Ce projet concerne les jeunes, l’équipe première avec pour objectif de faire grandir le club. J’ai envie d’apporter ma contribution à sa réalisation. J’ai hâte d’entrer dans le vif du sujet, de rencontrer les joueurs, les dirigeants. J’ai travaillé avec Sébastien Décarre sur le recrutement, mais en raison de la crise du Covid tout a dû se faire à distance. Dans les prochains jours je vais m’installer près de Rumilly et débuter ma nouvelle carrière. »
Quel sera le fond de votre premier discours aux joueurs ?
« Ce sera à l’instinct. Il y a peu j’étais encore joueur, je sais ce que c’est. Je sais aussi qu’ils vont me jauger. Il n’y aura pas de grande déclaration. La seule vérité est que nous sommes tous là pour tirer ensemble le club dans le bon sens et le faire grandir. »
Comments are closed.